Chute de cheveux, ce qu’il faut savoir

Le bonheur ne tiendrait-il qu’à un cheveu ? Voir notre chevelure s’appauvrir nous rend très malheureux !

 

Un programme de 20 à 25 cycles

Chaque cheveu naît dans un follicule situé dans le derme. Il croît, se repose et meurt selon un cycle qui dure en général plusieurs années (voir ci-contre). Nos follicules sont programmés pour donner naissance à 20 ou 25 cheveux. Dès qu’un follicule a épuisé son «capital cheveu», il cesse de fonctionner. Ainsi, plus les cheveux restent longtemps en phase de croissance, plus la chevelure conservera son épaisseur.
 

Perte “normale” ou chute “inquiétante” ?

Le nombre de cheveux varie de 600 à 900 au cm2, soit 100 000 à 150 000 au total. La perte de 50 à 100 cheveux par jour correspond au renouvellement naturel de la chevelure.
Normalement, le nombre de cheveux en train de pousser est 4 fois plus important que le nombre de cheveux en train de tomber. Mais ce rapport dépend de plusieurs facteurs, en particulier hormonaux. S’il devient inférieur à 4, la perte est anormale. Si la chute persiste, on peut prédire une calvitie à long terme.
 

La chute peut être spectaculaire, mais ponctuelle…

On trouve des cheveux sur les vêtements, dans la salle de bains… voire par poignées sur l’oreiller ! «C’est ce que nous appelons la chute réactionnelle», explique Mireille Miroglio. En effet, la perte débute en général trois mois après un choc psychique ou physiologique (deuil, accident…) ou après une brusque variation hormonale (contraception, accouchement…). La chute automnale est souvent liée à la fatigue précédant les congés. «Ce type de chute vise surtout les femmes, sans épargner les hommes», précise Mireille Miroglio, qui rassure aussitôt : «Réactionnelle ou saisonnière, la chute restera ponctuelle. Mais ne la négligez pas, car le problème pourrait s’installer
 

… ou progressive et plus préoccupante  

Une perte plus insidieuse se remarque en tournant les pages d’un album photo : d’année en année, la masse capillaire s’amenuise. Cette chute est liée à la production de testostérone et frappe plus souvent les hommes : on voit leurs tempes et leur front se dégarnir. Chez les femmes, la chevelure s’éclaircit, la raie s’élargit. Les trois facteurs en cause sont d’ordre hormonal (l’excès de sébum «noie» le cheveu), vasculaire (le bulbe est mal irrigué), et tissulaire (un réseau fibreux étouffe la racine). «La chute progressive commence souvent très tôt. S’il existe des cas de calvitie dans la famille, il vaut mieux traiter dès 20 ou 25 ans», conseille Mireille Miroglio.
 

Double stratégie pour freiner la chute

Le premier objectif est de faire durer le plus possible la phase de croissance. Le second est de stimuler la pousse de cheveux plus vigoureux. «L’intervention est à programmer sur trois mois. Et à renouveler régulièrement !», insiste Mireille Miroglio. «Plus on agit sur le long terme, plus l’effet est positif», confirme Christian Latgé.
 

L’importance d’une bonne irrigation du cuir chevelu

Pour se régénérer, le follicule du cheveu a besoin de grandes quantités de vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras… Des nutriments essentiels que le sang doit lui apporter par le réseau des micro-capillaires. «Plus la micro-circulation sera dense et fluide, meilleure sera l’alimentation… et donc la régénération des follicules», souligne Christian Latgé. D’où l’importance des produits et des ingrédients capables de renforcer le tonus des micro-vaisseaux.
 

Des nutriments spécifiques pour la tige du cheveu

La kératine est une molécule très résistante qui forme la tige de nos cheveux. Elle est composée en grande partie de soufre. Un autre minéral relativement rare, le zinc, contribue au maintien des cheveux et des ongles normaux, donc en bonne santé. Certaines vitamines du groupe B agissent aussi sur le cheveu, et notamment la vitamine B8.
 

L’intérêt de compléter l’alimentation

Une chute ponctuelle peut avoir pour origine un régime déséquilibré : c’est dire l’importance de la nutrition dans la bonne santé des cheveux. Notre alimentation actuelle, généralement trop peu variée, n’assure pas toujours l’apport des nutriments spécifiques. La prise d’un complément alimentaire est alors conseillée. «La supplémentation a un effet positif», assure Christian Latgé.
 

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